☁ Témoignage N°009 : "problème cotisation"
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- Le dimanche, 01 décembre 2013
- Dans ☁ Témoignages des victimes
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Je suis « jeune » (le temps passe…) diplômé en architecture, et je remercie la CIPAV. Cette dernière m’a en effet permis de comprendre très tôt la nature du système dans lequel j’étais sensé faire une belle carrière. La formule « Travailler plus pour gagner plus », j’en ai ri comme beaucoup, l’ai remplacé comme beaucoup aussi par « travailler plus pour gagner moins ou rien », mais finalement avec la CIPAV, il faut juste « payer plein pot pour travailler ».
Etudiant, j’ai travaillé un petit peu pour aider à financer mes études, et alléger un peu mes parents qui payaient tout. J’ai donc pris le statut de micro-entreprise, ancêtre de l’auto-entrepreneur. Contrairement à la plupart de mes camarades qui ne déclaraient rien du tout, malins qu’ils ont été, j’avais choisi d’avoir des statuts d’entreprise, car je savais déjà que la vie de salarié n’était pas pour moi, et que quoi qu’il arrive je serais à mon compte dans l’avenir.
Grossière erreur …
Outre l’URSSAF qui fonctionne (ou fonctionnait) par forfait, 315 euros par trimestre quels que soient les revenus, j’ai eu la douce surprise un beau matin de recevoir une demande de cotisation de la CIPAV de… 30.000 euros ! Effrayé, car n’ayant facturé et encaissé que des queues de cerise (un peu plus de 10.000 euros en 5 ans), je tentais inlassablement de les joindre pour mettre à jour un obligatoire malentendu. Que nenni, injoignables, définitivement…Cela se passait il y a bientôt 10 ans, et je viens tout juste d’envoyer un recours au tribunal des affaires social après de nombreux courriers d’huissier et, finalement, la visite de l’un d’eux au domicile de ma mère chez qui je suis retourné résider, à 34 ans.
Tué dans l’œuf, je ne regrette rien. Un héritage que j’avais reçu m’aurait permis de régler ces 30.000 euros mais c’était mal me connaître… J’ai fini par ne plus essayer de les joindre, par ne plus ouvrir leurs courriers, jusqu’à ce que quelques années plus tard les négociations reprennent avec les huissiers, et que, progressivement , factures émises à l’appui, cette « dette » descende à 9.000 euros, puis à 5.000 euros aujourd’hui (les sommes sont arrondies).
Sur une dizaine de milliers d’euros facturés en 5 ans, sachant que pendant 2 ans je n’ai pas travaillé (Mémoire et diplôme d’architecture), j’ai au bout du compte donné la moitié à l’URSSAF, et la CIPAV veux toujours le reste. Belle opération n’est-ce pas ? Même si au final la « dette » a bien été divisée par 6, signe flagrant d’un problème, il était bien trop tard.
Plutôt que d’entrer comme les copains dans le monde du travail, j’ai préféré vivre très modestement et passer la majeure partie de mon temps à étudier en profondeur ce système toxique et prédateur, dont la CIPAV n’est qu’un petit rouage. Je savais donc déjà, avant de contacter la présente association que tous ces milliards qui disparaissent chaque année de nos poches ne financent plus des écoles et des hôpitaux, mais bien la dépravation la plus totale de nos soi-disant « élites », qui eux même sont aux ordres d’un système mafieux généralisé et mondial, qu’ils alimentent avec notre sueur, et dont l’échelle et les perspectives dépassent l’entendement.
Le point final psychologique de cette histoire de caisse de retraite me fut donné par le courageux fondateur de cette association, lorsqu’il m’appris que finalement la CIPAV pouvait aussi ne pas payer les retraites, et que des papy et mamies, des handicapés, des veuves, ne percevaient finalement rien du tout et se retrouvaient après une vie de dur labeur ou accident de la vie, dans la misère la plus totale.
Après l’étourdissement, vint le réveil, puis la révolte, et voici maintenant le noble temps du combat, contre un système dont vous aurez du mal à concevoir la perversité si vous n’avez pas été y voir par vous-même, en profondeur. Votre imagination ne suffira pas, et j’en resterai là pour ne pas être hors sujet par rapport au but de ce site et de l’association, que je félicite et remercie.
Je souhaite à tous ceux qui se sont fait anéantir de garder leur dignité, et à ceux qui respirent encore d’être combatifs et infatigables.
Cordialement
Adhérent cipav CI52888xxxxxx
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