❖ Jacques Escourrou se met à dos les auto-entrepreneurs (l'Opinion)
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- Le vendredi, 04 avril 2014
- Dans ❖ Infos Externes
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Le président de la CIPAV, caisse de retraites des professions libérales, les traite de « branleurs » et les accuse de mettre en péril les comptes.
Le torchon brûle entre le président de la CIPAV, la principale caisse de retraites des libéraux, et les autoentrepreneurs. C’est une formule lapidaire, « les autoentrepreneurs nous cassent les pieds », prononcée fin mars par Jacques Escourrou, qui dirige la CIPAV (Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance vieillesse) depuis 2005, qui a mis le feu aux poudres. A 64 ans, l’homme, qui préside aussi la CNAPVL (organisme de rattachement de la CIPAV) n’a pas hésité dans la foulée à les qualifier de « branleurs ». On ne saurait être plus clair.
L’agacement de Jacques Escourrou contre les autoentrepreneurs dans les professions libérales n’est pas nouveau. Le malaise existe depuis 2009, date à laquelle les personnes bénéficiant de ce régime fiscal et social avantageux, ont été affiliés à la caisse. Mais le courroux du président, par ailleurs architecte à Mazamet (Tarn), est monté crescendo après la publication le 17 février 2014 d’un rapport de la Cour des Comptes. Les sages y épinglent la gestion globale de la CIPAV et qualifient de « déplorable » le traitement infligé aux autoentrepreneurs. La Caisse n’aurait toujours pas inscrit les cotisations des autoentrepreneurs sur ses comptes et n’aurait donc pas encore enregistré leurs droits à la retraite. « Honteux et scandaleux », a réagi Jacques Escourrou face à la sévérité du rapport. Sur les auto-entrepreneurs, sa bête noire, le président de la CIPAV ne mâche pas ses mots. Il les accuse de menacer l’équilibre de la caisse, devenue une « caisse poubelle ». Ils seraient avant tout une charge puisqu’ils contribuent insuffisamment et imposent aux autres professions libérales de cotiser du coup pour eux. Pour lui ce statut a créé des « sous-retraités » et des « sous-salariés déguisés » qui ne pourront jouir que d’une « retraite minable ». Il leur refuse ainsi de siéger au conseil d’administration, pointant du doigt leur faible durée de cotisation et les qualifiant d’« instables ». Face à cette avalanche d’amabilités, la réaction côté autoentrepreneurs n’a pas tardé.
Très bien organisés sur les réseaux sociaux depuis leur fronde entre « poussins » contre le projet de loi Pinel, leurs critiques contre la CIPAV déferlent sur la toile et Twitter. Grégoire Leclercq, à la tête de la Fédération des auto-entrepreneurs, a qualifié les propos de Jacques Escourrou d’« injurieux » et d’« inacceptables ». Dans un communiqué de presse publiée vendredi 4 avril, il demande au gouvernement de nommer un médiateur pour régler le dossier.
Source: http://www.lopinion.fr/edition/economie/jacques-escourrou-se-met-a-dos-autoentrepreneurs-11006
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